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Alcool

Paroles

Etre alcoolique, c’est être seul. Même lorsqu’on est entouré, par sa famille, ses proches, ses collègues, on est seul. Seul face à cette maladie. Personne à qui parler. La première étape est même de parvenir à s’en parler à soi-même. Une étape essentielle, sur la voie de la guérison. Mais on est toujours seul.

Bien sûr, il y a les soignants. Le médecin généraliste en premier. Les spécialistes de l’addiction. Ils sont la voie indispensable vers la guérison.

Mais parfois, une fois qu’on s’est dit à soi-même qu’on est malade, qu’on est alcoolo-dépendant, il est plus simple de parler avec des gens comme nous. Des gens qui ont traversé cette épreuve, qui ont combattu la bestiole. Ce site, et les actions qui sont mises en place et évoquées ici, sont là pour ça. Pour pouvoir parler.

Car la parole, le fait de se dire la vérité à soi-même, c’est l’un des moyens pour se libérer de cette prison qu’est l’alcoolisme. Un moyen d’avancer, pied à pied, jour après jour.

Jusqu’au retour à la liberté.

Les questions les plus fréquentes

Elément vide

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Ca veut dire quoi « avoir un problème avec l’alcool » ?

Ca veut dire que ce n’est plus vous qui décidez, mais l’alcool. Ca veut dire que vous ressentez un besoin de boire auquel vous ne parvenez pas à résister.

Quelles sont les conséquences d’une conso excessive ?

Il y a les problèmes de santé : cancer du larynx, de l’oesophage, cirrhose parmi les plus célèbres et mortels. Il y a les conséquences sur votre vie sociale et affective : séparation, liens coupés avec les enfants ou les parents, les amis.

Il y a les effets dévastateurs sur votre humeur : si l’alcoolisation peut rendre gai, les lendemains sont terribles : dégout de soi, tristesse, procrastination, un profond épisode dépressif. De plus, pendant l’alcoolisation, vous pouvez devenir violent, sexuellement agressif, et bien entendu dire à peu près tout ce qui vous passe par la tête, sans filtre, sans vous rendre compte des dégâts que vous pouvez faire sur les gens autour de vous.

Enfin, il y a les dommages collatéraux, plus ou moins terribles : les gens que vous risquez de tuer en prenant la route ivre, les personnes avec lesquelles vous allez vous embrouiller alors que vous êtes sous emprise de l’alcool, les projets que vous allez faire capoter, les occasions que vous allez manquer.

C’est quoi la désaddiction ?

ça n’existe pas dans le dictionnaire. C’est ainsi que je nomme le processus de rétablissement, le parcours du combattant vers la liberté – car je ne vais pas vous faire croire que c’est facile. Ca commence avec un ras-le-bol, le ras le bol de la gnôle, et de ce qu’elle fait à votre vie. Ca se poursuit en pratiquant l’honnêteté radicale, en appelant un chat un chat et votre maladie l’alcoolisme. Ca passe par un sevrage, ou un changement progressif de consommation, selon votre situation. Ca se complique parfois avec des rechutes, qui se surmontent avec une reprise en main. Ca prend de quelques mois à quelques années. Mais au bout, il y a la liberté retrouvée, et une vie à réinventer.

En quoi l’alcool me prive de ma liberté ?

Quand vous êtes alcoolo-dépendant, vous ne décidez plus de rien. C’est la gnôle qui décide pour vous. Plutôt que de dépenser votre argent dans vos vacances, dans l’achat d’une maison, d’un instrument de musique, d’un vélo de compétition, d’un séjour de vacances, etc…, vous le dépenserez pour acheter à boire. Plutôt que d’aller voir un bon film avec des amis, vous aller préférer rester chez vous pour boire. Plu^to que de passer du temps avec votre compagne ou compagnon, avec vos enfants, avec vos amis, vous devrez passer votre temps avec une ou plusieurs bouteilles.

Enfin, si vous n’êtes pas trop dépendant, vous ne pourrez plus utiliser votre véhicule quand vous serez alcoolisé. Et si vous être trop dépendant, vous prendrez quand même votre véhicule, prenant le risque de vous blesser ou tuer, ou, bien pire, de tuer ou blesser ceux qui auront eu la malchance de vous croiser. Et là, la privation de liberté sera totale.

C’est un problème de boire seul ?

Si vous dégustez à petites gorgées, en une demi-heure de temps, un verre d’un excellent vin, pour le plaisir de vos papilles, ce n’est pas un problème du tout. Si par contre votre objectif est de vous mettre à l’envers, et d’entretenir le plus longtemps possible cet état d’ivresse avancée, alors vous êtes face à un problème.

C’est quoi une consommation modérée ?

Le slogan officiel, c’est « 2 verres par jour et pas tous les jours ». Pour ma part, j’ai une définition complémentaire : c’est une consommation qui est toujours un plaisir, qui n’est pas devenue un besoin, et qui n’est jamais régulière.

Quand on consomme trop, qu’est-ce qu’il faut faire ?

D’abord, il faut accepter l’idée qu’on a un problème, et qu’il va falloir le résoudre. Ensuite il faut analyser sa consommation, et chercher parmi toutes les solutions qui existent, avec l’aide de son médecin généraliste, d’un médecin addictologue, ou des équipes soignantes des structures spécialisées (voir question suivante)

Qui peut m’aider ?

D’abord, votre médecin généraliste, qui vous connait. Ensuite, les équipes spécialisées des CSAPA (Centre de soin d’accompagnement et de prévention en addictologie) – il y en a au moins un dans chaque département – et des ELSA (Equipes de Liaison et de Soin en Addictologie) que l’on trouve dans les centres hospitaliers. Il peut y en avoir plusieurs par département.

Pour les situations les plus difficiles, il existe également des Centre thérapeutiques Résidentiels (CTR), et des Communautés thérapeutiques (CT), qui proposent des accompagnements en structures spécialisés sur une longue période (jusque’à un an en CTR, deux ans en CT). L’accès à ces structures se fait sur prescription d’un médecin addictologue, donc par le biais des CSAPA ou des ELSA

Est-ce qu’on peut s’en sortir seul ?

Oui, mais ce n’est pas prudent du tout. Le moment du sevrage, notamment, est trés éprouvant pour l’organisme, avec des phénomènes tels que le Delirium Tremens, durant lesquels les risques de complications mortelles sont réels. Au minimum, si vous voulez vous sevrez seul chez vous, il faut en avertir votre médecin généraliste, et trouver une personne de confiance qui vous appeler deux fois par jour pour vérifier comment vous allez.

Le sevrage hospitalier est nettement plus sur ; il est également nettement moins difficile à passer, car il peut alors vous être prescrit des traitements qui limite les nausées, malaises et mal-être qui accompagnent les quelques jours du sevrage.

Qui peut me sortir de là ?

Vous-même. Beaucoup de gens vont pouvoir vous aider. Des traitements vont pouvoir vous aider. Des cures ou des suivis réguliers vont pouvoir vous faire avancer dans la compréhension de la maladie, de la ou des raisons pour lesquels vous buvez. Mais le gros du boulot, c’est vous qui le ferez, et personne ne pourra le faire à votre place.

Ne pleurez pas sur votre sort : vous avez le pouvoir. Vous avez en vous la capacité à résister. Ca va être dur. Ca va se faire petit à petit. Ca sera les montagnes russes, avec des rechutes, de nouveaux sevrages. Mais vous y arriverez. Et une fois votre liberté retrouvée, vous éprouverez une fierté telle que jamais vous n’en avez ressenti. Parce que cette victoire sera la vôtre, le fruit de vos efforts, de votre ténacité et de votre envie de vivre.

C’est pas un peu triste, une vie sans alcool ?

Au contraire, une vie sans alcool, c’est une vie  XXL, une vie pleine, riche, intense, une vie où vous profiterez a 200% de chaque instant. Une vie avec la mémoire retrouvée, un esprit apaisé, la forme physique retrouvée. Votre parcours de rétablissement, votre « trekking dans les montagnes russes de la désaddiction » vous aura redonné confiance en vous : vous saurez que vous avez en vous une énergie puissante, qui veut vivre. Et vous vivrez chaque instant. Pleinement. Et en vous en souvenant parfaitement le lendemain.

Restons en contact

Rencontres

« Y-a-t-il une vie après l’acool? »

Oui, bien sur ! Utilisant mon parcours de vie, mes 43 années d’addiction à l’alcool, et les deux années et demi pour retrouver ma liberté, je m’efforce, avec l’aide d’un médecin, de vous expliquer ce qu’est la réalité d’une addiction, et des issues pour s’en affranchir. Ouvert à tout public, addicts, ex addicts, proches et curieux. 

les Groupes de paroles

« AlcoolParoles Addict » et « AlcoolParoles proches »

Deux types de groupes : l’un réservés aux alcoolo-dépendants en cours de désaddiction, l’autre aux proches d’alcoologies-dépendants. Animés par moi-même et par des psychothérapeutes, ces groupes permettent d’échanger sur les situations et les parcours de chacun, de trouver des oreilles attentives et sans jugement. 

ATTTENTION : Ces groupes ne seront mis en place qu’à partir de l’été 2025. Leur accès sera conditionné à la signature d’une charte de confidentialité stricte.

Le Blog

« La Horde des Amoureux de la Liberté »

Continuité du forum consommateur «  journal de Liberté » , publié sur Alcool Info Service, ce blog s’adresse en priorité aux alcoolo-dépendants désireux de retrouver leur liberté de boire ou pas. Vidéos, billets d’humeur, réponses variés aux questions diverses, infos, lectures intéressantes…

Je m’appelle Pierre, j’ai été alcoolique pendant 43 ans. Depuis le 23 novembre 2022, je suis sobre.

J’anime depuis aout 2020 un forum de consommateur sur Alcool Info Service, appelé « Journal de Liberté ». J’y ai raconté mes deux ans et demi de combat pour me libérer de ma prison alcoolique. Et depuis ma sobriété, je m’efforce d’y encourager celles et ceux qui veulent, eux aussi, recouvrer la liberté.

J’ai été, comme tous les alcoolos-dépendants, très seul face à mon alcoolisme. Lorsque j’ai pu commencer à parler, en cure, à d’autres alcoolos dépendants, j’ai compris que seuls des alcooliques, ou des ex-alcooliques, pouvaient me comprendre. Alors, maintenant que je suis sorti de ma prison éthylique, je veux ouvrir une porte à toutes celles et ceux qui veulent, eux aussi, retrouver leur liberté.

Bio

Notre Blog

Tout bientôt vous retrouverez articles et vidéos sur notre blog

Où trouver de l’info ?

ALCOOL INFO SERVICE

un site généraliste trés complet, avec des tests pour mesurer votre relation à l’alcool, des infos pratiques, un chat pour les situations d’urgences et les questions précises, des forums pour les proches, pour les consommateurs…

Visitez le site de

ADDICTIONS FRANCE

Asso créée en 1872 par Louis Pasteur lui même, preuve que le problème n’est pas nouveau. Elle gère plus de la moitié des CSAPA du territoire, l’autre moitié étant directement gérée par l’Etat.

Visitez le site de

Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie

Cliquez pour obtenir la

Pour trouver les ELSA (Equipes de liaison et de soins en addictologie), sadresser au centre hospitalier le plus proche de votre domicile

ASSURANCE MALADIE

Ci-dessous le lien vers la page de l’Assurance Maladie expliquant la totalité des structures pouvant assurer le suivi d’un alcoolo-dépendant, selon son état et son parcours.

Visitez le site l’assurance maladie

La clé du succès, c'est de trébucher d'échecs en échecs sans perdre son enthousiasme

Winston Churchill

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